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HONDA CB300R : LA BONNE SURPRISE !

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Dans la famille Néo Sports Café, donnez moi la benjamine ! Avec la CB300R, Honda s’adresse, avant tout, aux détenteurs du permis A2 et aussi à ceux qui recherchent de la légèreté et l’agrément d’un moderne monocylindre, si rare de nos jours…

A la Station, cela nous arrive de faire le grand écart ! Pas entre deux chaises comme un Jean Claude Vandamme au meilleur de sa forme, mais plutôt en passant d’un essai à un autre ; le lundi sur une ultra performante sportive de 1 000 cm3 et le lendemain sur un scooter 125… Là, nous avons rendu la nouvelle Honda Gold Wing 2018 pour prendre dans la foulée les commandes de la nouvelle CB300R, soit une différence de 5 cylindres et 222 kilos… Plus fort que JCVD !

Essai Honda CB 300 R 2018

CB300R : Néo Sports Café en flacon de 300 cc

La nouvelle CB300R intègre donc la toute aussi nouvelle famille Néo Sports Café de chez Honda. Une famille de roadsters au look moderne, mais qui ne verse pas dans le style Manga au profit de lignes plus classiques. Honda a pris le risque de tout miser sur un design commun à plusieurs modèles, de la CB125R à la CB1000R, avec tout ce que cela implique si ce dessin ne séduit pas… Mais, dans l’ensemble, elles séduisent les nouvelles CB.

Et la nouvelle CB300R affiche une belle ligne, sobre et moderne à la fois avec son phare rond agrémenté de leds. Côté finition et équipements, la CB300R se montre plus proche de la CB125R que de la CB1000R. Rien d’étonnant de ce point de vue, la CB300R reste avant tout une moto d’entrée de gamme et qui doit donc être la plus abordable possible.

Essai Honda CB300R 2018

Sidérante de légèreté !

Abordable, elle doit aussi l’être d’un point de vue de la prise en mains et c’est indéniablement le cas ! La CB300R rivalise avec le gabarit de la CB125R. Posée côte à côte, on pourrait même s’y méprendre ! Et d’ailleurs, avec 799 mm de hauteur de selle, à peine 802 mm de largeur et surtout seulement 143 kg tous pleins faits annoncés (144,8 kg à la pesée), la CB300R affiche un gabarit vraiment réduit.

Quels avantages en tire t elle ? elle est super facile à manoeuvrer sans l’aide du moteur, très rassurante pour les débutantes et débutants une fois assis aux commandes et s’annonce évidente à conduire. Quels désavantages alors ? Les grands gabarits (+ de 1m75) la trouveront sans doute moyennement logeable et l’espace dévolu au passager, peu enviable.

Essai Honda CB 300 R 2018

Des lacunes regrettables…

Bonne surprise, à nouveau, l’échappement, un peu volumineux par rapport au gabarit de la moto, délivre une sonorité fort sympathique. Le mono ne donne pas dans le rythme (trop) saccadé des motos de la gamme Husqvarna et KTM, mais libère un fameux poum-poum très agréable. Première, seconde, la commande d’embrayage et la sélection sont très réussies, tandis que la légèreté perçue à l’arrêt se confirme totalement en action ; La CB300R est un vrai vélo ! En revanche, quelques lacunes d’équipements se font remarquer : pas d’indicateur de rapport engagé, pas de réglages en écartement pour les leviers, pas de feux de détresse… C’est regrettable, surtout que la majorité des motos récentes de ce segment en sont pourvues.

Essai Honda CB 300 R 2018

Souples, voire molles parfois

Au niveau du comportement, on remarque rapidement le côté souple des suspensions. Les éléments, signés Showa, font l’impasse sur les réglages (hormis la précontrainte à l’arrière), et présentent une souplesse assez marquée en début de course. Pour filtrer les petits pavés, ça n’est pas si mal ; en revanche, les suspensions manquent aussi de tenue si les contraintes sont plus importantes (nids de poule, changement d’angle rapide) et cela pénalise le confort comme le comportement avec des mouvements parasites… La CB300R ondule parfois sur ses ressorts.

Par ailleurs, la sécurité est au rendez-vous : Les Dunlop GPR 300 de série offrent un comportement progressif et un niveau d’adhérence satisfaisant (dès lors qu’ils sont à température) et le freinage, aidé par le poids plume est suffisant. Au chapitre du confort, la relative mollesse des suspensions se distingue avec la fermeté de la selle. Malgré tout, la CB300R reste tout à fait fréquentable au quotidien comme en balade plus longue. La preuve, on peut vider le réservoir sans avoir envie de s’arrêter avant le ravitaillement ; lequel ne vous ruinera pas (consommation moyenne : 3,75 l/100 km).

Essai Honda CB 300 R 2018

Franchement amusante !

Au fil des kilomètres, l’autre constat qui se dresse (bien plus souvent que la roue avant de la CB300R, qui y parvient uniquement si on le désire), c’est le côté fun de cette nouveauté. L’équation poids plume + moteur punchy fonctionne parfaitement. Dès lors, la légère partie-cycle de la CB300R se sent pousser des ailes grâce à la vitalité du monocylindre qui développe 31,4 ch. Ce dernier montre finalement un coffre bien appréciable à mi régimes par rapport aux mécaniques bicylindres concurrentes comme la Yamaha MT-03. A défaut d’allonger la foulée à très haut régime comme le moteur monocylindre KTM (KTM 390 Duke) sait le faire, il présente suffisamment de couple (et de puissance) entre 4 000 et 8 000 trs/min. En outre, il est vif dans cette plage de régime, donc, si on sollicite franchement l’accélérateur dans cette zone, le mono témoigne d’une belle vigueur. Au final, les parcours sinueux, notamment les plus techniques, deviennent un vrai terrain de jeu pour la CB300R qui efface les courbes les plus vicieuses d’un appui sur le guidon ou le repose-pied !

Essai Honda CB 300 R 2018

Du fun, de la facilité et les limites de la cylindrée

5 800 tr/min à 90 km/h, 7 000 tr/min à 110 km/h, 8 200 tr/min à 130 km/h, à bord de la CB300R, on scrute régulièrement le compte tours et on écoute le moteur afin de savoir si l’allure lui convient. Un monocylindre, ça se respecte, si on désire l’emmener loin. Sur route, on s’aperçoit que 110 km/h constitue son allure de croisière… Au delà, le moteur semble forcer. Souvent critiqué pour ses vibrations naturelles, le monocylindre présent ici se défend très bien. Il distille des vibrations en continu (dans le guidon et les repose-pieds), pratiquement à tous les régimes, mais ces dernières ne sont pas gênantes.

Elles n’engendrent pas plus de fourmillement dans les extrémités qu’elles ne brouillent les rétroviseurs. Moralité, on peut rouler sans se lasser à bord de la CB300R grâce à l’agrément général. Et, de temps à autre, il y a moyen de prendre du plaisir dans les portions sinueuses, même si une moto de cet acabit impose un mode d’emploi. En conduite sportive, il faut parfois utiliser l’élan pour conserver de la vitesse de passage en courbe, tout spécialement dans les courbes rapides car on ne peut compter sur le souffle du moteur… rien à voir avec le coffre dantesque de la CB1000R qui vous projette en avant à chaque relance. La pratique du duo met également en avant la modeste cylindrée du petit roadster Honda. Gare aux dépassements sur les routes à double sens de circulation…

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