Voyages

Road trip estival dans le massif des Vosges en Honda CB 1000R et en Moto Morini 1200 Sport

C’est une tradition chez Moto Banane tous les étés nous faisons un road trip de quelques jours. Cette année étant un peu spéciale car c’est une année anniversaire. Eh oui, nous n’avons raté aucun été. Quelles que soient les conditions météo, les conditions financières ou familiales nous avons toujours répondu à l’appel de la route.  Anniversaire, je disais : 2019 est l’année où le nombre de nos road trip atteint le chiffre record de deux !

Eh oui toute tradition a un début et plus on lui donne de l’importance plus la tradition va perdurer. L’an dernier nous avions parcouru le massif des Alpes. L’article n’a pas vu le jour car la structure n’était pas encore au point mais nous ne manquerons pas de vous faire partager cette expérience même si elle sera un peu datée.

Revenons en à nos moutons vosgiens. Quelle meilleure idée par la canicule qui a touché la France au mois de juillet que de chausser bottes, blouson et gants pour s’asseoir des heures durant au dessus d’un moteur à explosions…

 

Départ et conséquences…

 

Nous sommes donc partis à la fraîche (vers 15h30) en direction de Chaumont depuis notre 77 quotidien. Petite étape s’il en faut, mais votre serviteur a eu la très bonne idée de se blesser au dos quelques jours avant le départ. Nos montures n’étaient pas les plus confortables du monde mais nous y reviendrons. Nous avions décidé de voyager léger cette année. Nous avons opté pour des sacs étanches de chez SW-Motech. Ils sont grands, solides et parfaitement étanches. SW motech fournis de nombreuses solutions de fixations qui peuvent s’avérer très utiles si vous disposez d’un porte paquet comme Sam. Pour ma part c’est au final avec une simple sangle pour fixer les vélos que j’ai réussi au mieux à fixer ledit sac sur ce petit morceau noir qui officie en tant que selle passager. Sachez tout de même qu’avec un sac de ce type la notion de rangement est plus qu’anecdotique… J’ai pour ma part complété mon chargement avec une sacoche de réservoir aimantée de chez MacAdam vieille de presque 20 ans. Le plein est fait. Nous transpirons à grosses gouttes après 2 minutes 34 secondes de roulage. Bref, c’est parti.

 

Après une nuit dans un hôtel, (hostel?) dont nous tairons le nom… (Nous ne donnerons les coordonnées que des établissements que nous recommandons) nous partons en direction du massif des Vosges.

C’est plus précisément la ville de Gérardmer (prononcé Gerardmé. Et non pas Gérard de mes…  La différence est importante) qui nous attend en passant par la ville de Vittel. Sam prend les commandes. Au bout de 2km je lui dis  » dis donc je trouve que n’est pas très sérieux tu ne mets jamais tes clignotants et tu ne freine jamais…. A moins que…

Et oui fusible HS sur la Morini.

Nous nous dirigeons donc vers le garage le plus proche. Un grand merci au feu vert de Chaumont pour leur amabilité et leur aide. Avec l’aide d’un employé nous avons découvert que la centrale de clignotant fraîchement installée sur la 1200 Sport provoquait des court-circuits. Voilà donc une centrale à changer.

Nous arrivons finalement sur Gérardmer en ayant beaucoup apprécié les paysages sur notre route. Une petite pause carburant est l’occasion de faire le point sur la consommation (en plaine) de nos Mobylettes. 5.8l pour la Honda et 6.2l pour la Moto Morini. Ce qui, aux vus de ses performances et surtout de son caractère, nous a semblé bien raisonnable. Surprenante cette Italienne et à plus d’un titre. Sur les routes nationales et départementales le confort est correct et la fatigue ne se fait que peu sentir. Il faut dire que Sam a ajouté des rehausses de pontets qui modifient passablement la position de conduite. Cependant les suspensions, d’origines cette fois, assurent un confort étonnant. Sur la Honda le confort est plus ferme mais correcte également. Les jambes plus repliées peuvent fatiguer les plus grands. Par contre nul besoin de tête de fourche ou de carénage pour voyager si on ne prend pas l’autoroute évidement. Nous sommes tombés d’accord pour dire que les appendices de protections ne sont pour nous appréciables que contre le froid et les intempéries. Pour un voyage tel que le nôtre à aucun moment la pression de l’air n’a été un handicap.

Nous avons opté pour une chambre d’hôte nommée « au cœur des Lacs ». Nous y disposons nos chargements et ferons des journées roulage autour de Gérardmer qui se situe plus ou moins au centre du massif des Vosges.

Premier jour dans les Vosges

C’est encore une fois aux aurores (11h02) que nous quittons Gérardmer pour une boucle d’environ 150 km. Il faut bien reconnaître que les Vosges sont sublimes. Nous sommes passés par le col de la Schlucht, du calvaire, du bonhomme et le col de la vierge en passant par Colmar. Autant vous dire qu’on en a pris plein les yeux. Sachez que si les « routes principales » sont assez chargées, les routes secondaires sont pratiquement désertes.

Nos montures ont pu s’en donner à cœur joie. D’ailleurs comment se sont-elles comportées dans ces conditions pleines de virages et il faut l’avouer de revêtement de qualité très variables ?

Sans surprise la CB1000r s’est montrée à la hauteur de sa réputation. Tout est facile à son guidon. À tel point qu’on se prend vite au jeu et on se retrouve vite à rouler (très) bon train. La moto bondit d’un virage à l’autre avec une facilité étonnante. Sur les changements d’angles rapides il est difficile de faire mieux. Elle est très compacte avec un empattement court 1445 mm et un angle de chasse de 25°. Si ces valeurs n’ont rien d’extrêmes elles ne traduisent pas la vivacité de l’engin. Le freinage dans ces conditions bien plus éprouvantes que dans les plaines c’est encore une fois montré au-dessus de tout soupçon. Puissance et feeling assurent avec la même régularité tout au long de la journée. Les suspensions ont été un peu plus à la peine ici.

Sur les routes au revêtement parfait on aurait bien volontiers durci le tout mais les routes bosselées ne peuvent être supportables qu’avec un réglage plus souple. La Honda était chaussée de Pirelli angle GT qui m’ont personnellement donné entière satisfaction. Ce qui ne fut pas le cas pour Sam. lorsqu’une montée de col sur la CB1000R, Sam s’est plaint de deux décrochages de l’arrière en sortie de courbe mal revêtue. Je le suivais de près et j’ai senti une grosse goutte de sueur sur mon front. J’espère qu’il s’en est tenu à la même chose !

 

Retour au calme

De retour « au cœur des lacs » notre hôte nous donne de précieux conseils quand aux routes à taquiner emprunter. L’occasion pour nous de profiter de l’endroit.

Sauna, terrasse, chambres spacieuses et petit déjeuner copieux en plus d’être délicieux. 10/10 !!

Nous conseillons également le restaurant asiatique au buffet à volonté bien garni et très bon ! D’une manière générale Gérardmer est charmant.

Second jours dans les Vosges

Direction le sud-est du massif cette fois. Cols du Page du Bussang etc… C’est saisissant à quel point le paysage change entre deux montagnes. Et même entre deux versants d’une même montagne. Pour bien faire il faudrait faire tous les cols dans les deux sens pour en profiter pleinement. Après quelques frayeurs dues au charmant gravillonnage estival de nos routes, nous avons fait halte au lac de la l’Auch. Lieu très calme et de toute beauté. Détendons-nous !

 

Cadre idéal s’il en faut pour échanger nos ressentis sur les motos. Je dois bien avouer que la grosse surprise de ce voyage reste la moto Morini 1200 Sport.

La qualité de ses suspensions est à noter. C’est simple, elles se sont montrées parfaites ! Confortables tout en offrant ce qu’il faut de retenue et d’amortissement. Sam avait faire un setting complet auprès de son mécano avant de partir, certes, (le petit malin.) mais les éléments sont de grande qualité et je gage qu’avec les réglages d’origines elle doit bien s’en tirer.

 

D’ailleurs pour tirer, elle tire !!! et pas que les bras. Elle aura vite tendance à tirer tout droit si vous n’avez pas de force dans la main droite.

C’est LE point noir que nous avons relevé. Le freinage n’est pas en adéquation avec la partie cycle et encore moins avec le moteur. Feeling & puissance sont en dessous des standards actuels. Des plaquettes plus abrasives aideraient sans doute mais pour ma part je lui offrirais un beau maître-cylindre radial pour commander avec fermeté les 4 pistons des étriers Brembo. Certes, cela a un coût mais la moto vous le rendra.

Tant qu’on en est à parler des « défauts » je me suis fait surprendre au début par une tendance à élargir les trajectoires en sortie de virage. Rien de dramatique ou de dangereux mais suffisamment important pour adapter votre façon de piloter.

Une fois le mode d’emploi assimilé il ne reste plus qu’à profiter, déguster, savourer les montées en régime du bicylindre transalpin à 87°. Ce moteur est une cathédrale.

C’est simple c’est le moteur le plus sensationnel qu’il m’ait été donné d’utiliser. Ça grogne ça pousse ! Vous savez, ce genre de moteur avec lesquels on a « peur » d’ouvrir en grand tellement la claque est costaud.

A son guidon les sensations sont décuplées. Au point même que j’ai été très surpris de voir Sam qui me suivait sans problème avec le CB 1000r. Même en ligne droite impossible de le distancer ! Jamais la CB1000R ne m’a donnée l’impression d’accélérer aussi fort et de loin.

C’est un point très intéressant et même fondamental pour le choix d’une moto. Si celle-ci vous donne le plein de sensations sans rouler plus vite qu’une autre c’est pour moi le Graal de la moto. La performance pure n’a d’intérêt que sur circuit ou pour gonfler l’ego de certains propriétaires. A méditer. Reste que cette moto est difficile à décrire. Néo rétro ? Scrambler ? Aucune idée. Usine à sensations ? Assurément.

La journée se termine par des routes plus belles les une que les autres sur lesquelles nous croisons que peu de motard en fin de compte.

troisième journée dans les Vosges. Ou pas…

Après des semaines de canicule et de superbe temps c’est ce moment précis qu’a choisi Mère Nature pour remettre un peu d’ordre dans tout ça. La météo annonce des trombes d’eaux sur le massif pour les deux prochains jours. Nous décidons donc d’écourter notre séjour et de rentrer précipitamment en Ile-de-France avec la ferme intention de revenir. C’est donc par l’autoroute que nous faisons le trajet de retour et ce, d’une traite. Les cervicales en pelotes, le postérieur tanné et un sourire jusqu’aux oreilles en pensant aux bons moments passés. Affaire à suivre.

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